Des pirates russes ont espionné l'Otan
Des pirates informatiques installés en Russie ont profité d'une faille dans le système d'exploitation Windows de Microsoft pour espionner pendant plusieurs années l'Otan, des gouvernements européens et d'autres organisations, selon un rapport publié mardi. Ce rapport de la société de cybersécurité iSIGHT Partners révèle que cette faille, baptisée "ver des sables", a permis aux pirates d'avoir accès aux ordinateurs utilisant toutes les versions de Windows pour PC et serveurs. Ceci depuis 2009.
Elle a précisé que Microsoft avait été prévenu de cette vulnérabilité et
s'employait à fournir un programme correctif dès mardi. Près de 90% des
PC dans le monde fonctionnent sous Windows.
Le rapport indique que les pirates ont commencé à exploiter cette faille
dès 2009 mais ont donné un coup d'accélérateur fin 2013, à mesure que
la crise en Ukraine se développait. Les cibles des pirates incluaient
l'Otan, des organisations du gouvernement ukrainien, des gouvernements
d'Europe occidentale, des entreprises des secteurs énergétiques et des
télécoms en Europe ainsi que des institutions universitaires aux
Etats-Unis.
Mais "la visibilité est limitée et il est possible que le groupe ait eu
davantage de cibles", ont souligné les auteurs de ce rapport.
De nombreuses attaques "ont été spécifiquement orientées vers le conflit
entre l'Ukraine et la Russie et sur les problèmes géopolitiques au sens
large en rapport avec la Russie", ont-ils poursuivi. "Nous avons
immédiatement prévenu les entités ciblées, nos clients dans les
multiples gouvernements et le secteur privé, et commencé à travailler
avec Microsoft pour retracer cette campagne (de piratage) et mettre au
point un correctif", a déclaré iSIGHT.
Selon la société, l'Otan a été visée dès décembre 2013 et d'autres
attaques ont visé une société énergétique polonaise ainsi qu'une société
de télécoms française. Aucun nom n'est communiqué.
La société de sécurité F-Secure avait identifié certains éléments d'une
campagne de piratage le mois dernier mais n'avait "capturé qu'un petit
nombre de ces activités" et n'avait pas identifié l'utilisation de la
faille du système d'exploitation, a précisé iSIGHT.
Source Le Figaro le 14 octobre 2014
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