Piraté, Gemalto réaffirme la sécurité de ses cartes SIM

L'entreprise, dirigée par Olivier Piou, confirme avoir subi des attaques informatiques en 2010 et 2011, émanant probablement de la NSA.

Gemalto veut rassurer ses clients et investisseurs au plus vite. Cinq jours après la publication d'informations faisant état d'un piratage de ses services par les renseignements britanniques (GCHQ) et américains (NSA), le leader des cartes SIM a publié les résultats d'une première enquête interne. Selon ses propres analyses, les attaques décrites dans les documents confidentiels obtenus par Edward Snowden et révélés par le site The Intercept, sont «probables». Elles pourraient correspondre avec des tentatives d'intrusion détectées en 2010 et 2011.

• Pas de vol massif

Durant une conférence de presse organisée à Paris, Gemalto s'est employé à diminuer la portée de cette révélation. Les documents publiés par The Intercept indiquent que la NSA et le GCHQ ont pénétré dans le réseau informatique de la société, ce qui leur a permis de voler des clés de chiffrement de cartes SIM en 2010 et 2011. Ces clés servent à protéger les appels téléphoniques et les données des consommateurs. Selon les estimations de The Intercept, les services américains et britanniques auraient pu en voler plusieurs millions, ce que conteste Gemalto. Selon son PDG Olivier Piou, les clés de chiffrement sont stockées sur des réseaux ultra sécurisés qui n'ont pas été touchés par les attaques des services de renseignement.

• Gemalto reconnaît des piratages isolés

La NSA et le GCHQ auraient également tenté d'intercepter les clés au moment de leur transfert entre les serveurs de Gemalto et ceux des opérateurs mobiles. Là aussi, la société a estimé sur la base de son enquête que les dispositifs de sécurité en place à l'époque ont empêché toute interception en masse. Un piratage a notamment été déjoué au Pakistan grâce à cette protection. Gemalto a toutefois reconnu quelques cas exceptionnels de piratages lors de ces échanges, qui ont pu permettre de récupérer des clés.

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Source le Figaro le 26 février 2015

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